Petit guide des erreurs à ne pas faire pour répondre à une annonce de recherche de prestataire pour un tournage.
Voici une liste des erreurs que je repère le plus souvent. Elles me font perdre du temps, et elles font surtout perdre du temps à ceux qui les produisent.
Ne pas lire l’annonce en entier
Je demande tout le temps d’être contacté par mail uniquement. Et régulièrement, une bonne partie des candidats m’envoie un sms ou me contacte par Whatsapp/Facebook Messenger. Disqualification directe.
Dans l’absolu, cette exigence est un bon moyen de filtrer les gens pas sérieux qui n’arrivent pas à lire un brief jusqu’au bout. Mais ce n’est pas un piège vicieux tendu volontairement : centraliser toutes les propositions par mail est un gage de bonne organisation pour moi. Sans ça, je perdrais le fil des candidatures.
Postuler à une mission lointaine
Premier exemple : je cherche un vidéaste vers Dijon, pour une demi-journée de tournage. Il est vraiment nécessaire de faire appel à quelqu’un de local. La moitié des candidatures que je reçoit est émise par des… bordelais. 7 heures de route. L’autre moitié : des parisiens. 3H30 de route. Évidemment, le candidat sélectionné a été un des rares à être de la région.
Autre exemple : je cherche un couple vidéaste/télépilote en région toulousaine. Un quart des réponses vient de parisiens. Un autre quart vient de gens de diverses régions mais qui m’assurent qu’ils ont un pied à terre à Toulouse, ou bien qu’ils seront dans le coin autour du tournage. Parmi eux, certains me disent que le budget annoncé est bien supérieur à ce qu’ils facturent d’habitude donc ils peuvent prendre à leur charge les frais de déplacement. Spoiler : les budgets que j’annonce sont tout justes normaux. Ce n’est pas du tout vendeur de postuler en avouant indirectement qu’on travaille à perte.
J’élimine ainsi systématiquement les gens qui souhaitent faire un gros déplacement, avant tout par bon sens : je peux avoir des gens dans le coin, je ne vais pas m’amuser à prendre quelqu’un qui doit traverser la France en voiture. C’est pas ça qui va sauver la planète, mais au moins on fait un minimum attention. Si je ne fais pas ces tournages moi même c’est justement pour cette raison. Donc ça n’a aucun sens de faire intervenir quelqu’un qui habite encore plus loin que moi.
La seconde raison, c’est la sérénité : le tournage peut être reporté, il peut y avoir des intempéries, un empêchement d’une des parties. Je n’ai pas envie de gérer les problématiques de déplacement du vidéaste.
Se présenter avec le mauvais métier
« Bonjour, je suis photographe et vidéaste ». Je cherche un vidéaste. A aucun moment je n’ai parlé de photos. Je vais être très méfiant envers quelqu’un qui se définit comme photographe en premier. Et doublement méfiant par rapport au fait qu’il assure pouvoir faire les deux métiers. Les gens qui arrivent à jongler entre les deux de manière qualitative sont très rares, et en général, ils ne sont pas seuls. Ce ne sont pas les mêmes compétences, et ce n’est pas le même matériel.
J’ai aussi régulièrement des gens qui essaient de me vendre du drone FPV, alors que l’annonce ne le stipule pas et que je déteste ça.
Ne pas donner les bonnes informations
Je demande juste un portfolio. On m’envoie une liste de matériel. Je me fous pas mal de quelle caméra est utilisée en vrai. En regardant les images je comprends à peu près comment et avec quoi c’est tourné. On est sur de la vidéo d’entreprise assez simple. Pas besoin de trucs très spécifiques ni très évolués.