Tina Arena avait tort : rien ne sert d’aller plus haut.
Quand je filme en drone, je m’aventure rarement au delà de 50 mètres de hauteur. En dehors de cas particuliers (hauts ouvrages à filmer, besoin de recul vertical) je recommande de faire de même.
L’argument artistique
J’aime bien les mouvements de caméra. Et plus on prend de la hauteur, moins on voit de mouvement. Ou alors il faut aller très vite. Le fait de rester près du sol permet de voir celui-ci défiler plus rapidement. On a alors plus de possibilités en termes de travellings, et on évite de faire des images molles toutes chiantes. Non pas qu’une vue de grand ensemble à 150 mètres soit dénuée de tout intérêt, mais quand même… ça m’excite rarement.
50 mètres, c’est déjà haut
Cette image a été prise à 40 mètres de hauteur.
C’est déjà plutôt haut non ? Je pense que dans 95% des cas, cette hauteur est largement suffisante.
Le bonus légal
Me limiter d’emblée à de petites hauteurs m’a souvent aidé lors de vols à proximité d’aérodromes et aéroports : la DSAC m’a d’elle même fait comprendre à plusieurs reprises qu’en dessous d’une certaine hauteur il n’y avait pas besoin de protocole particulier pour voler dans ces zones, alors que les cartes disaient le contraire.
Attention : ne pas prendre cette règle pour une généralité. Je dis juste ici que dans certains cas, la DSAC peut être accomodante. Il n’y a aucune règle qui dit qu’en dessous de 50 mètres c’est open bar pour les aéroports (surtout qu’une collision est toujours possible à d’aussi petites hauteurs). C’est à prendre au cas par cas, en suivant les directives des autorités compétentes. Et surtout, il convient de garder une trace écrite sur soi de ces échanges afin de se justifier en cas de contrôle.