Choix du Panasonic GH5s

Panasonic GH5S

Nouvelle caméra ! Et voici pourquoi. Attention, article rempli de subjectivité : j’y parle de mes propres besoins.

Le besoin

Dans 6 mois, je passerai vidéaste à plein temps. Cela implique de produire beaucoup plus de vidéos, et de travailler sans filet : jusqu’ici, j’avais mon poste de développeur web pour m’apporter des revenus. Je pouvais me permettre de me planter sauvagement sur une presta vidéo, cela ne restait que du complément de revenu. Dans 6 mois, ce sera différent. Il faut donc que j’ai du matériel en lequel j’ai confiance.

Jusqu’ici, j’ai tourné toutes mes vidéos avec deux Panasonic GH4, qui m’ont toujours totalement satisfait. Ce sont des machines géniales : puissantes, belles images, bonne autonomie, ne surchauffent pas. N’écoutez pas les suiveurs de la hype qui cherchent à rester constamment à jour de ce qui sort de nouveau, ce sont d’excellentes caméras qui ne coûtent plus très cher, ça a toujours du sens d’investir dedans pour se lancer à moindre coût. Mais maintenant, elles ont une limitation pour mes besoins : un seul slot de carte SD. Si une carte crame, je perds mes rushes, et je ne veux plus vivre avec ce stress. Il me faut donc une caméra qui permettent d’enregistrer sur deux cartes à la fois. Et tant qu’à réinvestir, j’ai deux autres critères :

  • Je veux pouvoir enregistrer plus de 30 minutes de plus d’affilée.
  • Je veux une meilleure sensibilité que le GH4 en basse luminosité. Avec les bons accessoires, ce dernier se débrouillait pas trop mal en low-light, contrairement à ce qu’on dit. Mais si je peux m’apporter du confort sur ce sujet en faisant péter les ISO sans me prendre la tête, c’est bien.

Les solutions possibles

Avant de me ruer sur du Panasonic à nouveau, avec le GH5S qui m’a fait de l’œil d’entrée, j’ai étudié la possibilité de passer chez d’autres fabricants. Voici ceux qui m’ont fait hésiter.

Blackmagic Pocket Cinema Camera 4K

Sur le papier, la caméra fait rêver. Le même genre de specs que le GH5S, mais avec la possibilité de filmer en RAW. Et puis la monture MFT me permet de garder mon parc d’objectifs. Autre argument au niveau du budget : elle n’est pas chère du tout.

Mais les premiers retours me donnent l’impression d’une caméra pas assez fiable pour le genre de tournages que je réalise. Ça parle pas mal d’autonomie faible et de caméra capricieuse, ce qui est inimaginable sur un reportage d’événement. Et puis elle est grosse. Et puis l’écran n’est pas déportable. Je passe sur la production qui a du mal à suivre le rythme des commandes. Bref, pas assez de confiance en ce produit pour aller vers lui.

Sony A7iii

Le rouleau compresseur. La hype est là. Tout le monde se touche tellement sur les caméras Sony que je devais m’intéresser à ce modèle qui comble de bonheur ceux qui l’utilisent. Et il a l’air vraiment excellent. Le seul problème pour moi, c’est qu’il nécessite un vrai budget pour changer ma caméra et mon parc d’objectifs, tout cela pour des fonctionnalités phares qui ne correspondent pas à mon besoin :

  •  Le full-frame, je m’en fous pas mal. Ça a des avantages oui, mais aussi quelques inconvénients : plus gros rolling shutter, et plus gros objectifs (pure mauvaise foi j’avoue, car je me traîne avec un gros Sigma de 800 grammes). Donc pourquoi pas, mais ce n’est clairement pas un critère pour moi. Et au diable les arguments à la con comme « c’est le format original de la pellicule de cinéma ! ». C’est faux, et même si c’était vrai : on s’en fout, non ?
  • L’appareil est pleinement polyvalent, il excelle en vidéo et en photo. Au contraire des GHx de Panasonic qui délaissent de plus en plus la photo. Mais personnellement, je ne prends pas de photos.
  • Excellent autofocus il parait, surtout si on compare aux GHx qui sont vraiment pas terribles. Sauf que je ne fais que du focus manuel, donc inutile pour moi.

Enfin, cette caméra a quelques petits manques par rapport à ce qui me plait chez les GH5 et GH5S de Panasonic :

  • Pas d’enregistrement 4K à 50FPS en interne. Enregistreur externe obligatoire.
  • La connexion avec les gimbals (lancement de la prise de vue, contrôle du focus…) a l’air précaire, voire inexistante. A priori à cause de Sony eux-mêmes.

Mise à jour : depuis que j’ai écrit ce texte, une mise à jour du DJI Ronin-S améliore grandement le support de cette caméra. J’ai aussi pu le manipuler et voir ce qu’en faisait un bon vidéaste. Les images sont folles, et l’autofocus est au top. Ça fait réfléchir. Je ne regrète pas l’achat du GH5s, toujours adapté à mes besoins, mais je pencherai clairement pour le Sony si jamais un jour j’ai des besoins particuliers en termes de reportage « Run&Gun ».

Le gagnant : le Panasonic GH5S

Par rapport à mon usage, le GH5S, c’est le vrai successeur du GH4 (ou plutôt du GH4R) : c’est pareil, mais avec plus d’images par seconde, une meilleure montée en ISO et un double slot de carte SD (et il y a d’autres choses, mais c’est ce qui frappe le plus pour moi). Pas comme le GH5 qui part sur une piste différente, avec la stabilisation du capteur. Fonctionnalité intéressante, mais qui ne correspond pas à mes besoins.

Avant tout, j’ai intérêt à rester chez Panasonic pour une question de cohérence : je garde mes deux GH4 qui me servent de caméras de secours et secondaires. Ainsi, j’ai un aspect d’image vaguement similaire entre toutes mes sources d’images, les menus sont quasi identiques, et je sais que les différents accessoires fonctionnent avec toutes les caméras. Pas besoin de racheter des choses spécifiques à ma nouvelle caméra, ce qui fait un peu passer la pilule du prix assez élevé du GH5S.

J’aime bien le format MFT : il y a plein d’objectifs sympas voire originaux pour pas cher, et il y a plusieurs possibilités de bagues d’adaptations pour des objectifs APSC.

Et puis le GH5S, c’est une super caméra : 4K à 50FPS, enregistre en continu jusqu’à la mort, belle sensibilité en basse lumière. Sur ce dernier point, on est en dessous de ce que peut faire un capteur full-frame, mais cela suffit largement pour mes besoins : je m’en sortais déjà péniblement avec mes GH4. Ce sera maintenant plus facile et rapide. Et c’est exactement cela qu’on achète avec des caméras plus chères : le confort, la facilité d’utilisation et la polyvalence. On peut toujours faire de bons films avec des caméras pourries. Il faut juste du temps en plus, pour trouver des solutions aux limites de ces appareils, pour les manier correctement.

Pour finir, une vidéo très sympa pour expliquer le fonctionnement du GH5S et ses différences avec le GH5 :

Matériel, Tournage

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